Les prérequis de formation et de diplôme : 

- Être titulaire d’une thèse de science : docteur en science (cf partie dédiée du site)
- Être titulaire d’une HDR = Habilitation à Diriger les Recherches

Ce diplôme est le plus haut diplôme délivré par l’université. Il n'est pas une simple formalité. Il s'agit en effet pour le candidat de prouver, en dehors de ses capacités à réaliser des travaux scientifiques de qualité, qu'il est également capable d'animer réellement une équipe et de permettre à de plus jeunes que lui d'aborder avec fruit les thèmes de recherche qui sont les siens.
Le candidat à l'H.D.R. est jugé par un jury choisi dans son Université avec participation obligatoire d'un membre extérieur, sur les titres et travaux présentés sous la forme habituelle d'un exposé écrit. Toute liberté est actuellement laissée aux Universités dans l'examen des dossiers et l'attribution ou non de l'H.D.R. Il existe des refus après étude approfondie des dossiers, dans lesquels les Conseils Scientifiques de l’Université s'étaient généralement impliqués.

Recrutement : qui peut concourir ?

La procédure commence comme précédemment (cf partie MCU-PH), par la publication au Jounal officiel (J.O) des emplois vacants. Ceux-ci sont d'abord proposés à la mutation.
La règle est rigoureusement la même que pour les M.C.U.-P.H., la mutation étant prononcée par les Ministères après avis favorable du Conseil de l'U.F.R. et de la C.M.E. du nouveau lieu d'affectation. La règle des 3 ans de fonction s'applique également et nécessite avant ce laps de temps l'accord du Directeur de l'U.F.R. comme du Directeur Général du C.H.U. du lieu d'affectation précédent autorisant le départ du candidat.
Pour les postes non pourvus au "tour de mutation", des concours nationaux(cas classique) sont alors organisés par arrêtés conjoints des ministres ayant en charge l'enseignement supérieur et la santé.

Il existe 3 types de concours avec 3 profils différents 
:

- Concours de Type 1 :
Il concerne les M.C.U.-P.H. ayant au moins 2 ans d'ancienneté en cette qualité (quels que soient la classe ou l'échelon du moment). Les candidats doivent être titulaires de l'H.D.R. ou d'un Doctorat d'Etat (et pas seulement d'Université),et, à compter du concours 2006, avoir accompli une année de mobilité (sauf cas particuliers). Ce concours concerne également les PHU.

- Concours de Type 2 :
Il concerne des chercheurs et enseignants-chercheurs (INSERM, CNRS, Institut Pasteur, …) appartenant éventuellement à des disciplines non médicales.
Les candidats doivent posséder l'H.D.R. ou un Doctorat d'Etat. Des fonctions exercées à l'étranger (d'un niveau égal à celles d'un maître de conférences) pendant au moins deux ans, ou des titres acquis à l'étranger (selon une liste définie par l'arrêté du 30 décembre 1992), permettent également d'avoir accès à ce concours.
- Concours de Type 3:
Il est prévu pour les PH ayant au moins 8 ans d'ancienneté et ayant exercé une activité enseignante universitaire dans les conditions prévues par leur statut particulier.

Il est à noter d'emblée que :

  • le nombre total des emplois offerts à ces deux derniers types de concours (2 et 3) ne peut dépasser le 1/6ème des postes prévus pour l'ensemble des disciplines.
    Donc, sauf cas très particulier, le nombre de postes type 1 réservé aux M.C.U.-P.H. restera de très loin supérieur aux autres cas de figure.
    Il existe par ailleurs encore un concours (art 63) réservé aux M.C.U.-P.H. ayant 10 ans d'ancienneté en cette qualité et disposant d'une H.D.R. Le nombre total des emplois offerts à ce titre ne peut dépasser le1/ 9ème du total des emplois mis au concours. 
  • comme indiqué précédemment, les candidats non-médecins ne pourront exercer leurs fonctions de P.U.-P.H. que dans certaines disciplines comme la Biochimie, la Biophysique par exemple, et ne seront pas autorisés à pratiquer des actes "médicaux".

Enfin, l'orientation vers tel ou tel type de concours est du ressort des Conseils d'U.F.R (Faculté) qui décident par un vote quelles disciplines renforcer par l'attribution d'un poste de P.U.-P.H. et la nature du concours devant fournir l'élu.
Ceci implique en fait que certains candidats appartenant à telle ou telle catégorie peuvent être écartés d'emblée du poste qu'ils souhaitaient si leur profil les empêche de concourir dans la catégorie choisie. Par exemple, un concours dit "de type 1" écarte tous les chercheurs ou inversement un concours "de type 2" écarte tous les M.C.U.-P.H.

La candidature auprès du CNU : 1èreétape

La pré-audition du CNU
Comme cela a été exposé pour la partie MCU-PH (cf page dédiée) le CNU a mis en place en 2007 une pré-audition des candidats.
Le candidat devra présenter un projet créatif montrant qu'il est capable d'animer une équipe hospitalo-universitaire notamment dans sa dimension recherche.

Un certain nombre de critères sont à respecter pour se porter candidat :

- Etre titulaire d'une HDR
- Avoir réalisé une mobilité d'unan: cette mobilité ne devra pas être réalisée dans plus de 2 sites différents, avec pour chaque site un minimum de trois mois. Elle est validée par le président de la sous-section de dermatologie (50-03).
- Avoir publié au moins 6 articles originaux en 1er ou dernier auteur dans des revues d'Impact Factor (IF)  à 3,5 dont au moins une dans une revue d'IF > 4
- Avoir un score SIGAPS minimum de 400

Le CNU doit évaluer les qualités d'un candidat à un poste de MCU-PH en dermatologie dans les quatre domaines que sont :

- la recherche
- l'enseignement
- les soins
- les activités d'intérêt général.

Le dossier de candidature : Nous vous conseillons fortement de lire la page dédiée sur le site du CEDEF qui détaille l’ensemble des critères et travaux nécessaires dans ces 4 domaines avant de candidater :

CEDEF CNU

Rôle des rapporteurs pour le C.N.U :
Comme pour le concours des MCU-PH, des rapporteurs désignés par le CNU auditionnent les candidats et établissent leur rapport. (cf page dédiée MCU-PH)

Les épreuves du concours :
Les jurys des concours sont constitués par les membres PU de la sous-section du C.N.U. concernée (pour la Dermatologie sous-section 50-03) sous l'autorité de son Président.
La procédure est identique à celle des M.C.U.-P.H. (cf partie dédiée)
Après délibération et vote à bulletin secret, le jury décide ou non l'inscription sur la liste d'aptitude et transmet ensuite au Ministère la liste par ordre alphabétique des candidats admis.
La nomination est ensuite prononcée par décret du Président de la République. Il est à noter que l'inscription sur la liste d'aptitude non suivie de nomination "ne confère aucun droit à l'intéressé"
Chaque candidat ne peut se présenter qu'à 4 concours.

Détails des étapes de la nomination dans le CHU : 2ème, 3èmeet 4èmeétape

Elle est sensiblement équivalente à celle de MCU-PH, à la fois validées par l’UFR de rattachement et la CME de l’hôpital (cf partie dédiée MCU-PH)

Déroulement de carrière : même principe que MCU-PH

Les P.U.-P.H. titulaires, cumulent donc 2 carrières sur le plan professionnel. Il est avant tout un salarié de l'Education Nationale ET touche une "indemnité" de la part de son administration hospitalière.
De ce fait pour savoir combien gagne un PU-PH vous devez cumuler les 2 parts salariales (université + hôpital)

1) Evolution de la carrière universitaire (Activité pédagogique et recherche) :
Le salaire (= traitements = avancement) : répond à une grille tarifaire avec des indices qui sont réévalués ou non chaque année. Il peut évoluer de 2 façons :

- Soit à l'ancienneté :  On passe à un  échelons supérieur en fonction du temps

- Soit au mérite ("choix" ou "promotion universitaire") : On demande à changer de classe  (1ere => 2ème => hors classe)

Le changement de classe est également contingenté (cf partie MCU-PH).
L'avancement des P.U.-P.H. s'effectue ensuite suivant les procédures classiques applicables à tous les Professeurs des Universités. Toutefois, c'est le Conseil de l'U.F.R. dont l'avis est sollicité pour les promotions et non pas le conseil scientifique.

Comme pour les M.C.U.-P.H., le nombre de promouvables est relativement réduit chaque année et il est préférable, sauf cas particulier, de ne pas présenter systématiquement de dossier dès l'instant où les conditions minimales d'ancienneté sont réunies afin de ne pas surcharger inutilement les séances du C.N.U.

Il existe donc 3 classes et plusieurs échelons (par ordre croissant) :

  • une 2ème classe comportant 6 échelons ;
  • une 1ère classe comportant 3 échelons ;
  • une classe exceptionnelle comprenant 2 échelons.

2) Evolution de la carrière hospitalière (Praticiens Hospitaliers) : 

La carrière de P.U.-P.H. peut comporter ou non des fonctions de Chef de Service hospitalier (sans complément de rémunération).

Retraite :

A l'âge de la retraite, il est possible à un P.U.-P.H. de conserver ses fonctions universitaires pendant 3 ans en position de surnombre. Ceci signifie que son poste peut être redéployé, soit dans la discipline, soit dans une autre selon les décisions prises par le Ministère en charge de l'enseignement supérieur après avis du Conseil de l'U.F.R. Durant ce temps, ses fonctions hospitalières ne peuvent plus être celles de Chef de Service et sont limitées à un poste de consultant sur demande des intéressés avec présentation d'un projet et accord des instances.

Enfin, les P.U.-P.H. admis à la retraite peuvent recevoir le titre de Professeur Emérite qui leur est conféré par le Conseil de leur U.F.R. (siégeant en formation restreinte aux professeurs et sous réserve d'une décision obtenue à la majorité absolue). Les Professeurs Emérites peuvent diriger des séminaires, des thèses et participer à des jurys de thèse ou d'habilitation pendant une durée également fixée à leur nomination par le Conseil de l'U.F.R.

Cas particulier des Professeurs associés :

Ce corps a été créé pour que des personnalités, françaises ou étrangères, qui ne remplissent pas toutes les conditions administratives pour prétendre au statut de P.U.-P.H. mais dont la notoriété est indiscutable, puissent être recrutées pour un temps limité (un an, éventuellement renouvelable), avec toutes les prérogatives des Professeurs d'Université. Les conditions d'accès à ces fonctions sont très strictes et régies par un décret en date du 20 septembre 1991 auquel il convient de se référer pour plus de détails.
Globalement, ce dernier crée des Professeurs associés, mais aussi des Maîtres de Conférences associés et des Chefs de Clinique associés, à temps plein ou à temps partiel, qui peuvent également avoir des fonctions hospitalières (à l'exclusion de celles de Chef de Service). Les nominations se font pour les Professeurs et les Maîtres de Conférences associés par les autorités respectivement compétentes pour les P.U.-P.H. et les M.C.U.-P.H. sur proposition du Conseil de l'U.F.R. concernée et avis du C.N.U. Dans ce cas les dossiers des candidats sont jugés par les bureaux des CNU (président et vice-président) réunis en séance pleinière. La C.M.E. intervient également si des fonctions hospitalières sont exercées par le candidat. Il s'agit de postes en petit nombre, de niveau élevé, réservés en principe à des personnalités prestigieuses que l'on tient à honorer tout particulièrement, et en aucun cas d'une manière plus ou moins élégante de contourner une difficulté de nomination dans le cadre "classique".
Notons que les professeurs associés de nationalité française ou ressortissant de l'un des états membres de la communauté européenne, ayant accompli 3 ans de service, peuvent se porter candidat au concours de type 1 de P.U.-P.H.

Si vous souhaitez plus d'informations détaillées sur le statut, les droits, les conditions de PU-PH vous pouvez consulter les liens suivant :

APPA

CNG