En France, un praticien hospitalier (PH) est un médecin, pharmacien, ou chirurgien-dentiste exerçant au sein d'un établissement public de santé ou d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Au sens strict, ont seuls le titre de praticien hospitalier ceux qui, recrutés à l'issue d'un concours national annuel, sont nommés à titre permanent dans les hôpitaux publics français. Il existe aussi des praticiens des hôpitaux à temps partiel, eux aussi nommés à titre permanent, ainsi que des praticiens nommés à titre temporaire sous différentes appellations.

 

L'ensemble de ces 40 000 praticiens participent au service public hospitalier. Ils œuvrent dans toutes les disciplines médicales, biologiques, pharmaceutiques, odontologiques et leurs spécialités. Ils portent le titre de médecin, chirurgien, psychiatre, spécialiste, biologiste, pharmacien ou odontologiste des hôpitaux.

 

Il existe deux statuts de praticiens exerçant à titre permanent :

  • d'une part les praticiens hospitaliers à temps plein: l'expression « à temps plein » signifie qu'ils consacrent la totalité de leur temps de travail à l'hôpital public, sans pouvoir avoir d'activité libérale ; mais ils peuvent exercer à temps partiel ;
  • d'autre part les praticiens des hôpitaux à temps partiel, qui peuvent poursuivre en outre une activité libérale.

 

Il existe aussi des statuts de praticiens recrutés à titre temporaire :
- les praticiens contractuels (PHC)
- les assistants des hôpitaux et les assistants associés
- les praticiens attachés et les praticiens attachés associés

 

Les praticiens hospitaliers sont recrutés par un concours national unique organisé par le Centre national de gestion (CNG) pour exercer ensuite à temps plein ou à temps partiel. Toutes les informations relatives au concours national se trouve sur le site du CNG :

Concours PH

 

Outre ce recrutement normal, les personnels enseignants-chercheurs et hospitaliers peuvent postuler aux fonctions de praticien hospitalier sans passer de nouveau concours.

 

Dans leur premier poste, les praticiens hospitaliers sont nommés pour une période probatoire d'un an à l'issue de laquelle, éventuellement après renouvellement de cette période probatoire, ils sont normalement titularisés. Toutefois, ils peuvent être licenciés si la période probatoire, éventuellement prolongée, n'a pas donné satisfaction.

 

Comme les directeurs d'hôpitaux, les praticiens hospitaliers voient leur carrière gérée par le CNG (promotion d'échelon, mise en disponibilité, en détachement, etc.). S'agissant de leur traitement, c'est l'établissement hospitalier où ils exercent qui leur verse.

 

Pour avoir une idée de la rémunération et de l'avancement sur carrière vous pouvez consulter ce guide effectué par la FHF :

Guide FHF rémunération

 

Les décisions de mobilité les concernant sont prises par le directeur général du CNG, après consultation du directeur de l'établissement, lui-même consultant le président de la commission médicale d'établissement (CME) et/ou le chef de pôle hospitalier d'activité. Dans les EHPAD, seul le directeur donne son avis (il n'y a ni pôle d'activité ni CME).

 

Le praticien hospitalier perçoit mensuellement des émoluments (salaire) de base : à chaque échelon correspond, comme pour les fonctionnaires, un indice de traitement exprimé en points.
Le montant brut de ce traitement est calculé en multipliant le nombre de points d'indice par la valeur du point ; différentes indemnités dépendant de sa situation, des contraintes pesant sur lui et de ses résultats d'activité.

 

L'avancement de carrière du praticien hospitalier n'est pas soumis à appréciation administrative ; ils constituent l'un des rares corps d'agents à classe unique : à mesure qu'ils acquièrent de l'ancienneté, le praticien évolue d'un échelon au suivant.

 

L'avancement au choix (hiérarchique) ne leur est donc pas applicable.

 

Bien que la grande majorité des principes de la fonction publique leur soit applicable, notamment en termes de traitement, il est rappelé qu'un praticien hospitalier est un « agent » du service public hospitalier. Ne pas être fonctionnaire implique :

  • une hiérarchie distincte, médicale et ordinale
  • l'autonomie et l'indépendance nécessaires à l'exercice de la profession

 

Si vous souhaitez plus d'informations détaillées sur le statuts, les droits de PH vous pouvez consulter les liens suivant :

APPA

Conseil national de l'ordre des médecins